En Corps


 


Franchement ce film ne m'avait pas tenté au cinéma parce que je n'aime que moyennement les films de Cédric Klapish (à part le Péril Jeune que j'avais adoré). Le problème ce n'est pas forcément ses films d'ailleurs c'est Romain Duris. Voilà j'ai lâché l'information, je déteste cet acteur.. du coup même si L'auberge Espagnole, les Poupées Russes et le Casse tête chinois n'étaient pas de mauvais films à mon goût, j'avais une réticence à les regarder dû à ce choix d'acteurs. 

Fort heureusement, depuis j'ai pris un abonnement à Canal+ et je profite pleinement des chaînes cinéma. Et me voilà en train de de commencer ce film sorti en 2022 avec Marion Barbeau, Denis Podalydès, François Civil et Pïo Marmaï ( ai-je besoin de préciser pourquoi j'aime François Civil et Pïo Marmaï). Le pitch c'est Elise, 26 ans, danseuse professionnelle, qui se blesse au cours d'une représentation et assez gravement. Les médecins coupent court à ses ambitions de reprise de la discipline et le film suit ce parcours de "deuil" de sa vie d'avant.  

Je dois avouer que la danse classique n'est pas un art qui m'intéresse même si je pourrais vous retrouver à tout moment une photo de moi en danseuse classique de mon enfance. Ha ha ha. Allez je vous la met pour vous arracher un sourire ! 

J'ai eu du mal à rentrer dans ce film parce que c'est justement pas mon milieu, j'ai l'impression que c'est pour une population élitiste à laquelle je n'appartiens pas. Mais je trouve ça majestueux et j'adorerai un jour assister à un ballet style Le Lac des Cygnes, je suis sûre que dans un cadre opéra je saurai apprécier cette finesse et cette précision de ces danseuses si raffinées. 

On suit donc Élise, qui vient de voir sa carrière prometteuse en échec total dû à cette blessure et qui va découvrif une autre manière de pratiquer son art de la danse. 

D'abord cette blessure, un arrachement osseux de la cheville. On dit souvent que les blessures graves arrivent quand le corps est à bout et que l'esprit ne l'a pas assez écouté. Et c'est ce qu'on comprend de suite avec cette jeune danseuse. Sa cheville la lâche au pire moment de sa carrière, et même si elle pense qu'elle ne pourra pas faire autre chose, elle va voir que la vie lui réserve d'autres surprises. 

Comme ce titre "En corps" qui fait référence au corps et évidemment au mot encore. Comme un espoir quand on croit que tout est fini.  Même si l'entourage te décourage, même si la science te décourage, même si ton corps te décourage, l'esprit sait. L'esprit espère. 

On rencontre avec elle le personnage de Muriel Robin qui va être des plus inspirantes pour la nouvelle vie d'Elise. Elle l'aide à la reconnecter à sa famille qui veut qu'elle fasse du droit plutôt que de la danse, à son corps qu'elle croit meurtri mais qui est bien vivant, à ses sentiments qu'elle enfoui et qu'elle ferait mieux d'explorer. 

Élise se sent revivre au sein de cette troupe. Elle se sent à nouveau pleine de son art  loin du côté dur disciplinaire de ce qu'elle connaissait jusque là. 

J'ai adoré ce changement de perspective dans sa façon de repratiquer son art et de vivre pleinement à nouveau sa passion, tout en ayant un meilleur moral et une vie sociale peut-être plus épanouie malgré tout. En fait ça donne de l'espoir. Ça ne s'applique pas qu'à la danse comme l'héroïne mais à toutes les situations de la vie qui sont terribles et qui pourraient nous obliger à être à terre. Alors que la vie veut nous faire nous relever même si ce n'est plus de la même manière qu'avant. 

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