Ténor. Coup de coeur ciné.

 J'avais râlé de l'avoir raté au cinéma et heureusement il est arrivé assez vite sur Canal+. Une nuit d'insomnie (comme il en arrive souvent depuis 2 ans) et hop je me lance.

Tout d'abord, je me suis dit "ils nous ont fait un remake d'Eight Miles avec ce jeune un peu paumé qui fait des battles de rap. Et son grand frère qui fait des combats, c'était un peu Fight Club. 

Finalement on se laisse prendre au jeu de ce virtuose (en vrai MB14 est aussi un génie) qui sait aussi bien rapper que faire du beatbox que chanter de l'opéra. On comprends que de là où il vient, l'opéra est inaccessible et incompris. Parce que catégorisé comme "activité de riche". 

Et puis il rencontre cette professeur de chant, ancienne cantatrice, jouée divinement bien par Michèle Laroque. Au début, elle essaie de jouer de ses charmes pour obtenir le numéro d'Antoine (le virtuose) et elle a une petite moue qui m'a fait me dire "purée revoilà la Michèle Laroque de Pédale Douce" (où elle apprends que son mari est homosexuel et qu'elle se montre coquine pour faire des faveurs sexuelles à des collaborateurs de son époux) et puis en fait derrière ce premier masque de femme coquine d'un âge mur se cache une fragilité. 

Une fragilité qui m'a prise aux tripes. On sait pas trop ce qu'il se passe mais on sent bien qu'il y a quelque chose. Ça se passe aussi dans le regard, elle le regarde comme une mère regarde son enfant. Elle a le regard profond et déjà mélancolique. Comme s'il lui manquait alors qu'il est encore là. Ou elle?! 

Je ne spoilerai pas pour ceux qui ne l'ont pas vu mais je conseillerai à quiconque de le regarder. Parce que l'opéra ça amène une dimension émotionnelle particulière. On ne sait pas toujours ce qu'il s'y raconte pourtant on a le poil qui se hérisse et les larmes qui nous montent aux yeux. 

J'ai pleuré à la fin du film, ce qui venant de moi est gage de qualité. 




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